Velo Quebec - 40 years old!
Velo Quebec has been working to improve the popularity and development of cycling in Quebec for, well, forever it seems.
It has been 40 years!
Here's a link to a recent Plateau newspaper profile of Velo Quebec. (link)
Bonne fête Vélo Québec !
L’évolution du cyclisme à Montréal s’est imbriqué dans les vagues de conscientisation collective. Au cœur de ces mouvements: Vélo Québec, qui célèbre cette année ses 40 ans.
La directrice générale de Vélo Québec, Suzanne Lareau, rejette la définition de groupe de pression. Elle accepte volontiers groupe de conscientisation. « Nous cherchons à allumer la flamme qui fera en sorte que les gens passent à la pratique du vélo ».
Vélo Québec a été fondé en 1967 par Gabriel Lupien, un père rédemptoriste de la région de Québec qui prônait la pratique du vélo chez les jeunes. En 1956, il fondait l'École de cyclotourisme, puis la Fédération cyclotouriste provinciale, qui deviendra Vélo Québec en 1975. « Les premières initiatives cyclistes l'ont été par les religieux du Patro Le Prévost à Montréal et du Patro Roc-Amadour à Québec qui organisaient des sorties de cyclotourisme avec les jeunes garçons », rappelle Suzanne Lareau.
La pratique du vélo s'apparentait d'abord au loisir. Il a fallu le choc pétrolier des années soixante-dix pour réaliser que le vélo représentait une alternative intéressante comme moyen de transport. Vélo Québec a aussi emboîté le pas, en associant la bicyclette non plus seulement comme loisir, mais comme façon de se déplacer.
Il faut se souvenir qu’il n’existait pas de pistes cyclables à Montréal à cette époque. La première piste aménagée fut celle du canal Lachine, à la fin des années soixante-dix.
Faciliter et favoriser le déplacement en vélo à Montréal a constitué une des premières batailles menées par Vélo Québec et le Monde à bicyclette de Bob Silverman. L’accès au métro avec les vélos s’est également ajouté aux revendications.
Le Tour de l’île
Pour convaincre les autorités d’aménager des pistes cyclables, il fallait des cyclistes. Vélo Québec entreprend donc une campagne afin de démocratiser la pratique du vélo. Un grand rassemblement de masse est prévu, en 1985, et devient le premier Tour de l’île. Au mois d’octobre, malgré une température pluvieuse de 12 degrés, l’événement attire 3500 cyclistes. L’année suivante, en juin cette fois, le Tour de l’île rejoint 15 000 cyclistes.« Nous avons contribué à remettre les Montréalais et les Québécois à vélo. Ce grand rassemblement a eu un effet déclencheur de la pratique du vélo. Cela a redonné le goût de monter à bicyclette », souligne Suzanne Lareau.
Du Targa au Marinoni
L’autre défi consistait à informer les gens sur la qualité des bicyclettes. « Les vélos qu’on trouvait sur le marché étaient vraiment mauvais. On se souvient des Targa 10 vitesses. Vélo Québec a produit une première étude de marché, en donnant des conseils aux gens, comment choisir un bon vélo », ajoute Mme Lareau.Les pistes cyclables
Le principal noyau du réseau cyclable remonte à l’époque de l’administration municipale Drapeau-Lamarre. Certains tronçons n’ont connu aucune autre amélioration depuis.La semaine dernière, lors de l'inauguration du tronçon de la piste cyclable sur le boulevard Maisonneuve, le conseiller municipal, Michel Labrecque, associé à Vélo Québec de 1976 à 2001, faisait remarquer que la première demande pour un lien cyclable au centre-ville fut adressée au maire Jean Drapeau. Ce dernier semblait plus empressé de faire courir des cyclistes dans son vélodrome que d’aménager des pistes cyclables !
Aujourd’hui, en 2007, à l’heure de pointe le matin, on assiste à une congestion de l’axe nord-sud, sur la rue De Brébeuf, à la hauteur de la rue Rachel. On dénombre le passage de 6000 cyclistes par jour. Lors de la récente grève de la STM, ce sont 8000 cyclistes qui empruntaient la piste cyclable Brébeuf-Rachel.
Lorsque la Maison des cyclistes a ouvert ses portes, une aire de stationnement pour vélo fut aménagée sur la rue De Brébeuf. Des voisins se sont plaints… on enlevait trois espaces de stationnement pour auto… pour garer une quarantaine de vélos !
Consolidation et défis
Les années 1980 et 1990 ont été consacrées aux aspects techniques d’aménagement, à l’examen de pratiques ailleurs dans le monde, aux campagnes de sécurité, etc.Le projet de Route verte a été présenté à la fin des années 1990. Le gouvernement a appuyé cette idée qui rassemblait l’ensemble du Québec. La Route fut inaugurée cet été.
Le présent défi demeure la promotion du volet transport. Vélo Québec mène deux projets. L’Opération Vélo-Boulot vise à informer les entreprises des aménagements possibles afin d’accueillir les cyclistes : prévoir un espace de stationnement sécuritaire, quel genre de support installer, etc. « La pression vient souvent des employés qui demandent des aménagements pour leurs vélos. Depuis deux ans, nous voyons de plus en plus d’initiatives naître chez les entreprises », fait observer Suzanne Lareau.
À l’autre bout de la lorgnette, ce sont les plus petits qui sont rejoints par le projet «Mon école à pied, à vélo». « Nous visitons les écoles afin d’inciter les élèves à venir à pied ou à vélo à l’école, même en trottinette ou en patins à roulettes. Il s’agit de faire la promotion des déplacements actifs, pour faire bouger les enfants. Nous rejoignons 50 écoles cette année. Un plan de déplacement est préparé pour chaque école en collaboration avec les arrondissements et les commissions scolaires », explique Mme Lareau.
« Lorsque nous installons des supports à vélo près d’une école, cela envoie un message. Il n’y a pas longtemps, des directions d’école interdisaient aux élèves de se rendre à l’école à vélo. Je crois que nous avons fait un bout de chemin », mentionne-t-elle.
« Vélo Québec a toujours été une organisation d’action sur le terrain. Nous cherchons à changer des choses de façon pratique », poursuit-elle.
Prochains 40 ans…
Pour les 40 prochaines années… assurer un transport actif. « Les changements climatiques conscientisent de plus en plus de gens. Il va falloir éviter la voiture et proposer des solutions de transport actif aux gens », maintient Mme Lareau.Elle cite en exemple la ville de Paris qui, en dix années, a réussi à diminuer de 15% le nombre de voitures en ville. La solution : la mise en place d'un service de transport collectif efficace (tramway) et des aménagements cyclables.
À Montréal, le nombre de véhicules augmente de 3% par année. En vingt ans, le nombre de voitures a doublé à Montréal.
Des pistes bucoliques
L’évolution des pistes cyclables est significative de l’évolution de la pratique du vélo.Les premières pistes faisaient des détours bucoliques sur le bord des cours d’eau. Idéal pour les balades du dimanche, moins pour se rendre au travail.
Puis, l'aménagement des axes nord-sur (De Brébeuf, Christophe-Colomb) et est-ouest (Rachel) répondaient davantage à un besoin pratique de circuler efficacement et en sécurité.
Aujourd’hui, on trouve une mixité d’aménagements cyclables. Par exemple, la bande peinte sur la rue Saint-Urbain convient aux cyclistes plus aguerris, qui se rendent au centre-ville, mais moins aux familles du dimanche.
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